OPUS 48 : IX , LIGTHFUL SPACE

2013 - Opus 48 : IX , Ligthful space.
«On demande trop peu à l’image quand on la réduit à une apparence. On lui demande trop quand on y cherche le réel lui-même. Ce qu’il faut, c’est découvrir en elle une capacité à nous faire repenser tout cela.»
Georges Didi-Huberman, 2000.
Du Maria Pia réalisé au Portugal en 1876 est né Garabit quatre années plus tard dans le centre de la France. Une réalisation presque jumelle à la première mais connaissant quelques (faibles) différences. Là est tout son intérêt.
Suite à l’analyse des viaducs et des réalisations de Gustave Eiffel , ma proposition n’est autre qu’une ré-interprétation de ces constructions et de ce qu’elles sont devenues.
Ce travail se révèle comme une partition qui ne remet pas en cause cette construction mais qui questionne l’image médiatique qu’elle renvoie et «la mise en valeur» d’un patrimoine, qui lui confère le statut de monument touristique.
Les lumières nocturnes utilisées à mauvais escient donnent des perspectives d’approches qui neutralisent la fonction même du lieu et qui le renvoi dans un espace-temps informe à sa composition première. La construction se fait lumière et l’espace qui l’entoure ombre. Et c’est l’intensité du noir qui révèle alors la ligne et forge la forme, renfonçant l’idée que la géocalisation du lieu ne peut prétendre avoir une quelconque importance. L’artifice ne sublime pas il dissimule l’essence même du lieu, offrant à nos yeux ébahis une image sacralisée du viaduc. Ainsi l’espace environnent n’est plus. L’image que je propose, n’est autre que ma définition mentale de ce simulacre, laissant apparaître une composition simultanément diachronique et synchronique.
Cette décomposition n’est qu’un jeu façonné par une temporalité intermédiaire entre le réel et son paradigme.