115x115

Photos
CARRE D’ART
Installation in-situ
mur Foster, Décembre 2008
20 modules en carton 115 X 115 cm.


Malgré la difficulté que peut engendrer l’appropriation d’un lieu tel que celui qui nous est proposé, je trouvais intéressant de réaliser une installation in- situ.
J’oriente mon travail plastique sur des questionnements liés à l’espace, à l’architecture, à la lumière, à ces éléments là qui maniés d’une certaine façon entraînent l’élaboration de mes recherches sur un plan assujetti à la perception.
Pour cette réalisation in- situ au mur Foster, j’ai choisi de retravailler le lieu en utilisant les mesures du mur afin de déconstruire sa forme initiale pour en faire émerger de nouvelles structures et de jouer avec la perception de la spatialité. L’idée ici étant de déployer, décomposer, déconstruire la forme d’origine.
Je positionne l’observateur face à de nouvelles formes “architectoniques”, qui l’obligent à appréhender de manière différente l’espace environnant.
Cette proposition est un travail lié à la lumière et à l’ombre portée que cette dernière engendre.
Il est impossible de concevoir l’architecture sans son ombre. L’ombre est l’essence de la lumière, de la perception. Elle est  l’élément essentiel qui nous permet de nous repérer dans l’espace.
Le travail n’est pas conçu comme une multitude de formes statiques. Il est construit, en partie par le mouvement dévoilé autour du déploiement des formes. D’autre part, il se définit à travers un environnement envahit par l’ombre ouvrant, étirant l’espace.
Mes constructions ne sont qu’un développement de rapports à la spatialité, aux vides, aux pleins, à la déambulation et à la pénétration des champs spatiaux.
Cette production joue aussi avec le miroitement des sols afin de travailler sur les transparences, les reflets, réalisant une construction en relation directe avec le bâtiment, ses vides, sa pureté.
J’effectue un travail de composition et de décomposition d’une forme dans l’espace, basée sur le mouvement créant une forme structurée liée à l’espace et au temps.
A partir du plan, je réalise des modules en carton. Un passage du plan au volume dans sa simplicité, par l’utilisation d’un matériau directement lié au pli, lié au papier, à des choses plus modulables.
Un travail sur des éléments volumétriques développant une énergie autour du mouvement, mouvement par la forme mais par la multiplicité des points de vue qui incite le déplacement de l’observateur, l’incluant ainsi dans un rapport à la temporalité, temporalité démultipliée par les variations lumineuses.